Historique

L’histoire de l’école St Pierre

 

Il était une fois l’école Saint Pierre

Au XVIème siècle, une maladrerie tenue par les Frères de Saint Jean de Dieu occupe le site de l’école. Henri IV qui voulait la faire raser, disparait avant la réalisation de ce geste funeste. Depuis la Révolution, la maison a toujours été un internat. Elle a été donnée par Madame de Sainte Rose aux sœurs de Saint André qui s’occupaient de jeunes filles pauvres. En 1929, le Chamoine Aubé en parle au Père Pierre Fourneret qui achète la maison pour continuer l’œuvre cultuelle et culturelle envers la jeunesse.

L’association l’INITIATIVE, créée par le Père Fourneret en 1918 accueille à nouveau des jeunes dans l’internat.

Lors du décès du Père Fourneret (1929), le nom « Saint Pierre » est donné à l’orphelinat, devenu « Maison Saint Pierre ». L’orphelinat accueille de plus en plus de pensionnaires scolarisées à l’école communale juste en face. En 1934, la mairie avertit la « Maison Saint Pierre » qu’elle ne pourra plus accueillir les jeunes filles à l’école. Madame Le Blon en devient la première directrice en octobre 1934. Elle décide de faire la classe aux pensionnaires et engage une institutrice. Madame Atrasic lui succédera jusqu’en 1940. Avec l’année 1939 arrive la guerre. L’institutrice quitte l’école et par précaution les jeunes filles sont dispersées dans plusieurs maisons de l’Initiative, pour qu’elles puissent être déplacées plus facilement si nécessaire. A l’arrivée des Allemands, la maison est occupée très peu de temps.

En septembre 1940, les enfants reviennent dans la maison. C’est à cette époque que Madame Fée rouvre l’école et en prend la direction. Elle est alors âgée de 70 ans mais accepte de reprendre son métier d’institutrice et apprend à lire aux petites filles qui la surnomment « bonne maman ». Elle est accompagnée par sa fille Mademoiselle Clotilde Fée professeure de piano, qui aidera sa mère dans l’instruction des fillettes.

Mais c’est l’occupation et il faut se débrouiller pour tout. L’hôtel de la gare, situé à côté, aide déjà les maquisards et fournit de la farine pour les enfants. Pour l’eau, il faut la tirer à la fontaine de la place du village, en quantité suffisante pour les 40 pensionnaires. Les rapports sont tendus avec la municipalité qui donne libre cours à son anti cléricalisme derrière une officielle laïcité. Mais les « demoiselles » ne se laissent pas faire et déploient des trésors d’ingéniosité et de courage pour subvenir à tous les besoins de leurs petites protégées. Elles sont bien secourues durant cette période comme plus tard, par les fermiers alentour et la population.

 

En 1942, Mademoiselle Clotilde Fée succède à sa maman. Elle demande alors à l’Académie la permission d’ouvrir l’école aux filles du village. En janvier 1949, la loi sur la mixité permet d’accueillir aussi les garçons. L’apparition des automobiles fait diminuer le nombre de pensionnaires, mais l’école s’agrandit toujours, jusqu’à comprendre 6 classes. Chacun aide selon ses moyens : qui de la viande, qui du sucre, qui des produits de la ferme. Et comment en serait-il autrement puisque les demoiselles participent à la distribution de la soupe populaire fournie par un généreux bienfaiteur. Mademoiselle Clotilde passe un diplôme de la Croix Rouge pour pouvoir pratiquer des piqûres aux malades, puisque les enfants sont toujours accueillis quand les parents travaillent aux champs. Le menuisier qui possède l’atelier contigüe au mur de l’école, propose d’y percer un trou pour y déverser sa sciure qui alimentera les poêles pour chauffer les classes et réchauffer les repas. Il n’empêche qu’en hiver, pour commencer à écrire, il faut attendre que l’encre dégèle dans les encriers.

En 1979, Mademoiselle Micheline Mestre poursuit l’œuvre à la tête de l’école. Elle y donne par son dynamisme une nouvelle impulsion : un premier bâtiment préfabriqué voit le jour en 1955, suivi de deux autres en 1960.

Les préfabriqués avec 3 classes

 

Lors de son départ à la retraite, en 1993, le diocèse de Meaux (qui reprend alors l’école en son sein), nomme Madame Yolande Kalfous pour lui succéder avec pour mission de continuer à faire évoluer l’école en ouvrant d’autres classes.

L’école passera alors à 7 classes. Entre 1999 et 2000, deux classes ouvrent à la place du dortoir et de la salle à manger. L’internat disparaît, tandis que la cantine est construite à la place de la salle polyvalente. En mai 2000, le décès de Mme Kalfous plonge l’école dans le plus grand désarroi. C’est son adjointe, Madame Renée Estournet qui lui succède, jusqu’à son départ en retraite, en juin 2006.

En septembre 2006, l’école sera dirigée par Mme Laure Souflay, soucieuse, de perpétrer les projets, les idées, mais aussi de se tourner vers l’avenir. L’école cherche alors un nouveau souffle. Les bâtiments sont vétustes et plus du tout adaptés à l’accueil des enfants toujours plus nombreux.

La classe de CP dans un préfabriqué

 

 

 

 

 

 

 

 

Les projets de construction d’une école neuve, « en dur », ont du mal à aboutir. L’Initiative Saint Pierre (tutelle de l’établisssement) entre en contact avec la Fondation Apprentis d’Auteuil, pour un accord de tutelle, qui se réalise sur l’année 2007

 

La cour de l’école avant la transformation

 

En Septembre 2010, Mme Laure Souflay quitte l’établissement et est remplacée par Madame Marie-Georges Rocton-Schulze. En septembre 2010 les travaux commencent enfin.

Un an plus tard, en septembre 2011, l’école fait sa rentrée dans des locaux tout neufs ou en partie réhabilités, prenant mieux en compte les besoins des enfants, en leur permettant de travailler dans des espaces clairs, spacieux, colorés et silencieux.

Les nouveaux bâtiments laissent place à une belle cour et un grand préau pour abriter les enfants

Les attentes des enseignants ont été également entendues, soucieux d’une pédagogie adaptée à chacun, en multipliant les espaces de travail. L’accès aux technologies nouvelles grâce à la salle informatique et aux tableaux interactifs placent l’école dans l’aire de la communication et des technologies avancées. Une dixième classe ouvre pour accueillir les enfants âgés de 2 ans et demi, une onzième classe (ASH – Adaptation et Scolarisation des Handicapés) et enfin en 2017 une douzième classe (ULIS – Unité Localisée pour l’Inclusion Scolaire).

De construction en transformation nous arrivons à l’école que nous connaissons aujourd’hui et ceci grâce à la vie de foi et de prière, au courage et au dévouement de certains et grâce aux dons et soutiens de beaucoup.